• Les jours passent et se ressemblent...

    Il est là, sa voix, son rire, ses mots...J'aimerais m'y abandonner, me plonger dedans et me laisser coucouner. Mais je n'arrive pas. Je suis une handicapée de l'amour, une invalide des sentiments... Je les ressens très fort, mais ils me font peur, très peur. J'ai trop espéré, trop attendu, trop fantasmé, trop cru, trop eu mal, trop dit que je ne tomberais plus. A force de jouer à l'amour, je me suis brûlé les ailes, sans doute. Comme Icare, en voulant voler, j'ai trop approché le soleil... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé pendant ces années, ces quelques rencontres, ces quelques jours, ces quelques mois qui m'ont marqués. Pourquoi une telle angoisse au fond de moi ?

    Il mérite tellement que je me laisse aller, que j'arrive à dire ce que je veux, que je n'aie pas peur de tout... Mais blocage. Pourtant je n'ai aucune raison... Alors pourquoi ?


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  • Voici deux autres petites nouvelles, dont une qui a un peu le même thème que celle que j'ai publiée sur ce blog en premier (voir dans les archives fin février)...

                         LA TEMPETE

     

    J'aime la pluie. J'aime quand il fait tout noir dehors, mais pas noir de nuit, noir de gris, noir de nuages . Quand j'étais petite j'étais persuadée que dans ces cas-là le ciel était en colère. La couleur du ciel, parfois c'est dingue, c'est gris anthracite, c'est beau, pas un moche gris, un gris poétique je dirais. Là le vent souffle. Il doit faire froid, moi je suis à l'intérieur. J'attends Mathieu. On s'est mariés il y a deux mois. C'était bien. La pluie tape les vitres de l'appartement. Shh Shhh Shhh, la nature fait du bruit, elle se déchaîne, peut-être qu'elle est malheureuse et que ça doit sortir. Ça m'attire. Tant pis je sors. En t-shirt et jean . Je m'en fiche. Je me mets sous la pluie, à découvert . J'écoute l'orage, boum boum. Au bout de cinq minutes je suis toute trempée. Je vais attraper un rhume, mais je reste. Je danse. Je ris. J'ai l'air d'être complètement folle, mais de toute façon la plupart des voisins sont partis en vacances. Tout à coup je sens quelque chose derrière moi. C'est Mathieu, je sens son parfum, ça sent super bon, il me mets les mains sur les épaules, me caresse la nuque et m'embrasse dans le cou. J'aime bien.

    LA STAR DE CINEMA

     

    Elle s'appelle Victorine de Chateaufoy de La Lainerie. Elle est toute jeune, 22ans, mais c'est déjà une star comme pas d'autres. Tous ses mouvements sont toujours suivis par une horde de fans complètement fous (d'elle). Au début, elle ne supportait pas. Ca lui faisait peur.  Ensuite ça l'a énervé mais maintenant elle s'en fiche . Après tout si ça peut leur faire plaisir. Parfois elle leur fait même un sourire. Quand elle est de bonne humeur. Et pour les jours spéciaux elle accepte de signer des autographes. Mais bon pas trop. Une star, par définition, c'est inaccessible.

    Ce soir-là elle rentre, un peu soûle, d'une soirée parisienne comme elle en a l'habitude. En fait, le soir, elle n'est presque jamais chez elle. Il est 1heure du matin (c'est un miracle d'avoir pu se libérer si tôt !) et pourtant Guillaume, son petit ami, est encore debout puisque les lumières de l'appartement parisien sont encore allumées. Du coup, elle tourne la clef violemment dans la porte, après tout, tant pis. Après avoir ouvert la porte sans aucune discrétion, elle se retrouve devant une paire de grosses malles. Assis dessus, Guillaume se frotte les yeux.

    « Ah te voilà . » Elle ne répond pas. Elle ne répond jamais aux phrases qu'elle juge inutiles. Ce qui arrive souvent, en fait.

    « Je m'en vais. » Elle ne répond pas, elle est comme endormie. Elle ne sait pas quoi dire.

    « Bon, puisque ça a pas l'air de te faire trop d'effet, est-ce que tu pourrais te pousser de l'entrebâillement de la porte, s'il te plait,  ça m'aiderait pour pousser les valises. »

    Elle se pousse, et elle regarde vaguement le jeune homme pester pour pousser les grosses malles. Puis, elle se réveille.

    « Hé, pourquoi ? » Il ne répond pas. Il continue à sortir ses affaires. Puis il s'arrête , essoufflé.

    « Ce charmant Robert a appelé. Il voulait te prévenir que tu avais oublié chez lui un livre, ta crème de jour, ta nuisette, et ton rasoir. Allez bye. »

    Le menton de Victorine tremblotte. Oh, pas à cause de Guillaume. De toute façon elle ne l'aimait pas. Non, elle pleure parce qu'il emmène avec lui la robe rouge à paillettes qu'il lui avait offerte. Qu'est-ce qu'elle va bien pouvoir mettre demain soir, maintenant ?


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  • Et mes joues avaient rosi,
    La première fois,
    C'était vous oh Rosy,
    Ma première fois...
       Michel Polnareff

    Pour ceux et celles qui doutent encore:
    "Toute caresse est belle lorsqu'on a aimé la donner ou la recevoir."

    P.S. Pas étonnant que cet homme ait été choisi pour la pub du parfum "Miracle"... Il en est un...;)


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  • Un poème d'Aragon, tout petit, mais que j'aime beaucoup.

    Mon cher amour,
    Mon bel amour,
    Ma déchirure,
    Je te porte en moi,
    Comme un oiseau blessé.


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  • Voilà un aperçu de ce que l'on peut faire à Amsterdam, il me semble dans le musée de Heineken. Ce genre de photos se fait sur place et s'envoie par mail aux adresses de votre choix !

    (Sur la photo, Marion, Claudia une amie américaine, et Julie.)


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